mardi 15 septembre 2015

Ma Ptite Interview avec Angela Morelli pour une Mêlée à Deux et pas que....

Bonjour Angela et un grand merci pour avoir répondu à mes p'tites questions.

Pourquoi avoir répondu à l'appel à textes sur le rugby? Le rugby est un sport que tu aimes suivre et regarder ?

J’aime bien travailler sur commande, c’est une façon d’écrire qui me plaît. La contrainte permet une grande liberté. Je ne suis pas fan de rugby (comme d’aucun sport, d’ailleurs) mais je suis née et j’ai grandi dans le sud-ouest, ça fait donc un peu partie de ma culture. Et mon beau-frère est un grand fan, il a arrêté de jouer il y a peu, les conversations autour du rugby sont donc fréquentes pendant les réunions de famille. :)

Comment t'es venue l'inspiration?

Quand j’ai commencé à réfléchir à mon histoire, j’avais une vraie contrainte : la dimension érotique. Il n’était pas question pour moi que les deux personnages se sautent dessus dès la première rencontre sans se connaître. Pour résoudre ce problème, une seule solution : les enfermer dans la même maison, ce qui permet ainsi de créer une véritable tension sexuelle. Difficile de résister au désir quand on a en permanence celui ou celle qui le suscite sous les yeux. C’est comme ça que m’est venue l’idée de la maison d’hôte. Quant aux personnages, ça faisait longtemps que j’avais envie de mettre en scène une héroïne un peu geek, et donc décalée. C’est un personnage féminin qu’on voit peu dans la romance et qui m’intéresse beaucoup, pour le rapport qu’elle entretient avec la réalité, notamment. Quand on passe sa vie à lire des romans de fantasy et à jouer aux jeux vidéo, on est me semble-t-il un peu en marge de la réalité et ça me plaît.

Quels ont été tes plus gros challenges?

Le plus gros challenge a été sans conteste le rugby. J’ai un côté psychorigide assumé : je n’aime pas écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas. Pour moi, le pire, c’est de « sonner faux ». Je fais donc toujours des recherches, qui me prennent parfois plus de temps que l’écriture elle-même (ça a été le cas notamment pour « La vallée des Amazones »). Il se trouve qu’en choisissant comme cadre quasiment uniquement une maison d’hôte, ça me permettait de ne pas décrire ce que je ne connais pas du tout, à savoir les entraînements et les matches. Il y a quand même des allusions techniques au rugby (le fonctionnement par exemple des clubs amateurs) et pour ça j’ai mobilisé les amateurs de mon entourage, à qui j’ai posé plein de questions. Quand un de mes amis, qui m’a aidé pour cet aspect, a lu la nouvelle terminée, ma plus grosse hantise, ce n’était pas qu’il n’ait pas aimé, mais que j’aie raconté des bêtises. Il m’a assuré que non, et j’ai soupiré de soulagement. :)

Peux tu nous parler en quelques mots de tes personnages hors du commun Eugénie et Rodrigue?

Le plus gros problème des nouvelles, c’est qu’on est obligé de faire court. Je n’ai donc pas pu raconter tout le passé de mes personnages, que le lecteur est obligé d’imaginer en partie. Eugénie est une jeune femme un peu inadaptée socialement : elle a quitté Paris parce qu’elle ne se sentait pas bien dans cette vie trépidante, ni dans son job. Elle aime la solitude, la lecture, la campagne, et cuisiner. C’est une femme gentiment excentrique, avec ses cheveux roses, ses piercings, ses tatouages et sa camionnette rose avec des étoiles vertes. L’image qu’elle renvoie ne correspond pas forcément à ce qu’elle est : une nana somme toute assez normale, qui vit davantage dans ses lectures que dans la réalité.

Rodrigue quant à lui est l’archétype du bad boy. C’est un homme qui a tout eu : la gloire, la fortune et les femmes, mais trop jeune. Il a déconné et a tout perdu. Pour couronner le tout, son père, avec qui il entretient une relation compliquée, l’a obligé à aller en quelque sorte expier dans l’armée, et il s’est retrouvé en Afghanistan. Il a vécu des choses dont il ne veut pas parler et le rugby est sa rédemption, la seule chose qui l’ancre. C’est un personnage secret mais sympathique, qui a une maturité assez importante pour son âge (il n’a que 26 ans).

Selon toi quelles sont leur plus grande qualité et leur plus grand défaut?

La plus grande qualité d’Eugénie, c’est d’être capable d’assumer ses désirs et ses envies. Elle est en phase avec elle-même. Son plus gros défaut, c’est son manque de confiance en elle. Elle se voit moins bien qu’elle n’est, moins jolie, moins drôle, moins compétente.

La plus grande qualité de Rodrigue, c’est certainement d’avoir enfin décidé ce qu’il voulait : se ranger et jouer au rugby. Il est déterminé et persévérant. Côté défaut, il est un peu impulsif et n’hésite pas à jouer des poings, un reste de son passé tumultueux.

As tu une scène préférée dans cette nouvelle? Si oui laquelle?

J’ai deux scènes préférées : la rencontre entre Rodrigue et Eugénie, qui me fait rire chaque fois que je la relis, et leur première scène sensuelle, dans la salle de bains, que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire, notamment le dialogue qui mène à la scène érotique elle-même. Je trouve que ces deux scènes montrent bien la relation qui les unit : un désir immédiat, la maladresse d’Eugénie et le tact de Rodrigue.

Les références culinaires sont de retour dans cette nouvelle. La cuisine est elle propice à l'amour selon toi?

J’ai un truc avec la cuisine, c’est vrai. C’est à la fois quelque chose de personnel – la cuisine prend beaucoup de place dans ma vie et j’ai été amenée à m’interroger sur sa symbolique, dans un couple ou une famille, de même que sur la place qu’on accorde à la pièce elle-même – et d’universel. Je pense que l’acte de cuisiner est intimement lié à l’amour, celui qu’on donne, celui qu’on partage, mais aussi évidemment à l’érotisme, même si c’est une dimension paradoxalement relativement absente des romans érotiques. Il y a une forme de sensualité dans la cuisine, on touche, on malaxe, on épice… Et cuisiner pour quelqu’un c’est lui dire qu’il compte.

Tu as aussi glissé d'innombrables références culturelles dans cette nouvelle : Tolkien a notamment la belle part dans cette histoire. Pourquoi avoir fait ce choix?

J’ai moi-même une certaine culture geek, je suis une fan de fantasy et de séries télé. De manière générale, j’aime émailler mes récits de références culturelles : elles permettent de définir rapidement un personnage et de créer une connivence avec le lecteur. Le danger avec un personnage très geek, c’est de tomber dans la référence trop pointue et donc incompréhensible. Tolkien reste compréhensible par tout le monde, d’où sa présence dans ma nouvelle. Et il se trouve qu’une de mes amies jure souvent comme ça, par Tolkien. Je trouve ça drôle. :)

Peux tu nous parler de tes prochains projets?

J’ai commencé à écrire le tome 3 de ma série des Parisiennes, qui fera suite à « L’amour est dans le foin » et qui est consacré à Clara, la libraire. Il commence tout de suite après « L’amour est dans le foin », au moment où Louise rentre de Picardie et retrouve une Clara un peu perdue, entre le départ d’Emilie, qui a emménagé avec Samuel et ses problèmes professionnels, la librairie battant de l’aile. Clara la pragmatique fait tout pour sauver son commerce. C’est alors qu’un homme fait irruption dans sa vie et va tout bouleverser. Je n’en dis pas plus, mais ce personnage masculin est pour l’instant mon préféré dans tous ceux que j’ai créés : il est sexy, intelligent, drôle, un peu original, sympa, et cerise sur le cheesecake, il a un chien. :p  Ce sera un roman un peu différent, avec beaucoup de personnages secondaires qui se sont invités sans prévenir et que j’adore. :)


Et Pêché Exquis? Peux tu nous donner des nouvelles d'Adam et Eve?

Ah, mais ce n’est plus Angéla qui répond alors. :p ( Et non c'est Emma lol)

Adam et Eve vont mal, les pauvres, ils se débattent dans des problèmes assez graves : Adam sait qu’il a complètement déconné mais ne veut pour l’instant pas entendre raison, il est trop perturbé pour ça. Quant à Eve, elle s’est plongée à corps perdu dans une espèce de sexorcisme qui ne la mène nulle part, et ne lui permet absolument d’oublier ce qui s’est passé avec Adam. Malheureusement pour elle, elle n’est pas entourée que de gens bien intentionnés…

Tu l’as compris, je suis en pleine écriture de « Péché brûlant », le tome 2, qui sortira fin février 2016. Et je dois bien avouer que j’adore écrire cette série. J’espère que les lectrices ne seront pas déçues par cette suite : j’avoue que la pression est grande vu les retours enflammés et enthousiastes que j’ai eus sur « Péché exquis ». :)

Un grand merci pour ces questions auxquelles j’ai pris grand plaisir à répondre !

Un grand merci à toi Angela pour ces réponses très intéressantes. Vous pouvez retrouver mon avis sans spoiler sur Mêlée à deux qui sort vendredi 18 septembre en cliquant ICI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre commentaire. Je le validerai après l'avoir lu . Belle journée et merci pour votre fidélité