jeudi 21 mai 2015

Découvrez Une Nuit sous tes Etoiles d'Emily Blaine sous le point de vue de Mark

Pour nous faire patienter jusqu'à la sortie d'Une vie sous tes étoiles , Emily Blaine nous a réservé une surprise et nous dévoile depuis quelques jours sur sa page Facebook , Une nuit sous tes étoiles du point de vue de Mark ;)

Alors ne passons pas à côté de ce petit plaisir . J'ajouterais au fur et à mesure les extraits :)

Attention ces extraits ne seront pas publiés dans Une vie dans tes Etoiles. Il s'agit bel et bien d'extraits bonus .




 Et Retrouvez Une Vie sous tes étoiles le 21 mai prochain



Scène 1 : 

- Papa, on monte quand dans l'avion ?
- Pas tout de suite, chérie. Il y a trop de neige, tu vois ?
Je m'agenouillai près de ma fille, contemplant le tarmac enneigé devant nous. Les déneigeuses œuvraient à dégager les pistes, mais la météo était exécrable. tombait encore plus fort. C'était à désespéré.
- Est ce qu'on va dormir ici ?
- J'en ai bien peur.
Je caressai affectueusement le haut de la tête de ma fille. Je me redressai et soupirai. L'aéroport était bondé. Je n'avais aucune chance de trouver une chambre pour la nuit. Trouver une chaise tiendrait déjà du miracle. Je glissai ma main dans celle de ma fille et déambulai dans la zone d'attente. Je jetai un coup d’œil envieux au salon Lounge : des fauteuils moelleux, du silence et une pile de journaux.
- Que dirais-tu d'aller acheter un livre ? proposai-je à ma fille.
- Un livre de Winnie l'Ourson ?
Son enthousiasme me tira un sourire heureux. Le seul sourire de ma fille suffisait à me remonter le moral, même si elle ne parvenait pas à me faire oublier ma solitude. J'aimais ma fille plus que tout, mais je regrettai d’être seul à la voir grandir.
- Il y a un kiosque juste là.
Je n'eus pas le temps de lui reprendre la main. Elle fonça en direction de la petite boutique. Je percutai une valise sur le chemin, m'excusai rapidement et rattrapai Elizabeth une seconde trop tard.
Elle venait de percuter une jeune femme brune, perchée sur des talons.
Jolies jambes, songeai-je.



Scène 2: 


Elizabeth glissa sa petite main dans la mienne. La douceur de sa peau me ramena à la réalité et je cessai de dévisager la jolie brune devant moi. Elle tenait le poste à la main, sa valise trolley de l'autre. Et si j'en croyais sa tenue, elle devait avoir la chance de hanter le salon lounge.
Salon lounge de plus en plus attirant à mes yeux.
– Je vous prie d’excuser ma fille, dis-je finalement. Nous sommes ici depuis trois heures, ça devient difficile à supporter pour elle.
– Aucun souci, je vous assure. Je comprends que la situation n’aide pas.
– En effet. Liz, est-ce que tu veux un livre ?
Je cherchai un moyen de faire durer notre conversation, une manière de capter un nouveau sourire, une façon de chasser le voile de tristesse qui abîmait son regard doux. Je ne parvenais pas à déterminer si elle était embarrassée ou tout simplement perdue.
– Et un seul livre, prévins-je Elizabeth.Elle adore les livres.
– J’adorais ça aussi quand j’étais petite.
Elle observa ma fille pendant de longues secondes. Un sourire nostalgique orna ses lèvres, son visage se détendit et, soudain, elle rayonnait. Elle avait chassé sa tristesse, délogé l'inquiétude de ses traits. Elle était superbe.
Je tombai amoureux d'elle à ce moment précis.
L'aéroport, la neige, notre séjour calamiteux avec mon ex, plus rien ne comptait. Je mémorisai son sourire heureux, ses lèvres pleines, le haut de son chemisier à peine déboutonnée, sa jupe ajustée, ses jambes.
Mais ce qui la rendait belle, c'était cet éclat de joie dans son regard.
– Je crois qu’elle a trouvé son bonheur, reprit-elle.
Je sortis de ma rêverie et me rappelai soudainement que j'étais père. Elizabeth s'installa avec son livre, indifférente à la foule autour d'elle.
– J’espère que votre attente ne sera pas trop longue, dit la jeune femme brune.
Elle partait. Non, non...
– J’espère aussi. Encore désolé pour ce… télescopage, m'excusai-je.
Elle me contourna et, pour éviter de la retenir, me dirigeai vers ma fille et m'agenouillai près d'elle
Scène 3 :
– Tu crois qu’elle a de nouvelles robes ? demanda ma fille.
– J’en suis certain.
– Tu promets ?
– Je promets.
Ma soeur avait toujours de nouvelles robes. C'était une promesse facile à tenir. Je me redressai et trouvai le regard curieux de la jeune femme brune du kiosque.
– Je me disais que… Enfin… Qu’on pourrait… prendre… un café. En attendant.
Sa maladresse et son hésitation me touchèrent. Ses joues prirent une délicieuse teinte dorée, pendant que son regard parvenait difficilement à retrouver le mien.
– Enfin… Je suis seule et…
Elle braqua son regard sur Elizabeth, avant de revenir sur moi. Elle hésitait à nouveau. Je me demandais si elle le sentait elle aussi, si son corps était parcouru d'un inédit frisson, si l'attirance que j'avais pour elle était réciproque.
Heureusement, ma fille me sortit de mes pensées.
– Papa dit que le café est mauvais pour la santé, dit-elle, très confiante.
– C’est vrai, je le dis souvent, avouai-je.Ma sœur est caféinomane.
– Oh… c’était juste une idée. Bien, je pense que je vais retourner… là-bas.
Elle désigna le salon lounge et commença à battre en retraite.
Retiens-la, Mark. Retiens cette fille et ne la laisse pas partir. Ni maintenant...ni plus tard.
.
– En revanche, je n’ai rien contre le chocolat chaud, proposai-je. Si vous êtes prête à endurer les commentaires déplacés de ma fille.
si Josh me voyait, il m'étranglerait pour ma technique de drague. Et ensuite, il séduirait Anna et l'épouserait certainement. Cette simple idée me motiva à pousser ma chance. Elle, au moins, avait eu le courage de me proposer quelque chose.
– Je ne voudrais pas… déranger,dit-elle finalement.
– Je suis seul aussi, j’attends un vol pour Seattle. Je crois qu’une conversation adulte ne me fera pas de mal.
Un sourire lumineux éclaira son visage. Était-elle soulagée ? Heureuse ?
– D’accord. J’ai repéré un café plus loin. Je crois qu’il y a une aire de jeux pour enfants.
– Oh, papa, dis oui. Dis oui, dis oui, dis oui, dis oui ! cria Elizabeth en me tenant la main.
– D’accord, d’accord.On y va !
– Super !
Elle me tira par la main vers le café. Derrière moi, j'entendais les talons de la jeune femme qui claquaient sur le sol. Son parfum flottait autour de moi. Je voulais la toucher. Je voulais sentir sa peau, la faire frissonner et, égoïstement, me dire que si elle souriait ainsi c'était uniquement pour moi.
Une table se libéra à notre arrivée. Je m'installai et pivotai vers elle.
– Peut-être devrions-nous commencer par les bonnes manières que je tente d’inculquer à ma fille. Je m’appelle Mark.
– Anna.
Elle cala sa paume contre la mienne et je la gardais un peu plus que ne l'exigeait la politesse.
Anna. Anna. La neige pouvait tomber pendant des jours, cela n'avait plus aucune importance.

Scène 4 

– Quel âge a-t-elle ? demanda Anna en regardant ma fille.
– Cinq ans. Vous avez des enfants ?
– Non ! s'écria-t-elle, apeurée.
Je me tournai vers elle, mais elle se réfugia dans son mug pour fuir mon regard. Qu'y avait-il de si terrible à vouloir des enfants ? Elizabeth me rendait chaque jour un peu plus heureux.
– Je suis encore jeune,se justifia-t-elle.
– Me voilà rangé dans la catégorie « ancêtre ». C’est une chose de le savoir, c’en est une autre de l’entendre !
– Ce n’est pas ce que je voulais dire !
– Que vouliez-vous dire alors ? la taquinai-je. Quel âge avez-vous ?
– Mark, je me dois de vous rappeler les règles de politesse. Vous savez, ces mêmes règles que vous voulez inculquer à votre fille !
– Ma fille n’est pas avec nous ; et vous êtes encore assez jeune pour que je pose la question sans risquer un tsunami hormonal.
Un léger sourire flotta sur ses lèvres. Quand elle souriait, je me sentais le type le plus heureux et le plus puissant sur Terre. Et je voulais que ce sourire n'appartienne qu'à moi, le voir chaque matin, le provoquer chaque soir. Je la voulais.
– J’ai vingt-cinq ans, sourit-elle. Et vous ?
– Trente-quatre. Je suis définitivement un « ancêtre » pour vous, m'esclaffai-je.
Elizabeth réapparut, captant mon attention. Elle sauta sur mes genoux, hors d'haleine.
– Tu peux m’attacher les cheveux, papa ?
– Où as-tu mis ton élastique ?
Comme d'habitude, comme vingt cinq fois par jour, Elizabeth perdait son élastique. Je cherchai dans mes poches à la recherche d'un nouvel élastique.
– Prenez ça, proposa soudainement Anna.
Ses cheveux cascadèrent sur ses épaules et encadra son beau visage.
– Je dois en avoir un quelque part !
– Prenez-le, j’en ai plein dans ma valise !
– J’en avais plein aussi quand nous sommes partis ! Elle les sème un peu partout. Merci, abdiquai-je dans un murmure.
Je rassemblai les cheveux fous de ma fille dans mon poing et les maintenait dans l'élastique d'Anna.
– Évite de le perdre, celui-ci, lui conseillai-je.Tu peux retourner jouer.
– Vous êtes doué, remarqua Anna, dès qu'Elizabeth fut repartie.
– Question d’habitude. Elizabeth a hérité de mon patrimoine capillaire. En trente-quatre ans, j’ai appris à le dompter. Vous rentrez sur New York ? demandai-je.
– Comment…
– Le Post. Il n’y a qu’une New-Yorkaise pure souche pour lire le Post quand elle n’est pas là-bas.
– Je ne suis pas une pure souche, rectifia-t-elle. Ma famille vit dans le Vermont. J’ai prévu de passer mon week-end de Saint-Valentin là-bas.
Un coup de poignard en plein coeur ne m'aurait pas fait plus mal. Il y avait évidemment plus chanceux, plus puissant et plus heureux que moi sur cette Terre.


 Scène 5 

 Elizabeth s'écarta, les joues rouges et un peu essoufflée et je tendis la main vers Anna. Elle s'enfonça dans le canapé, les yeux écarquillées, comme stupéfaite que je puisse vouloir danser avec elle.
Danser n'était que la première chose que je voulais d'elle.
Je voulais la toucher.
La sentir.
L'embrasser.
La faire sourire.
Et la garder près de moi et près de ma fille.
– Venez, proposai-je.
– Je… je ne danse pas…
– Nous non plus. On s’amuse. Je suis certain que vous pouvez en faire autant.
Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu un vrai moment de détente ? Elle se leva finalement, m'adressa un regard inquiet, qui vira à la surprise quand j'enroulai mon bras fermement autour de sa taille. Son corps heurta le mien, sa poitrine s'écrasa contre la mienne et dans l'instant, le monde entier disparut autour de moi.
– Pas mal, murmurai-je en plantant son regard dans le mien.
Je la fis tournoyer sur elle-même, la retenait volontiers contre moi, avant de la propulser en arrière pour mieux la retenir. Elizabeth nous encourageait, pendant qu'Anna peinait à suivre la cadence. Je voulais qu'elle perde le contrôle, qu'elle se lâche, qu'elle profite de ce petit moment d'oubli avec moi.
Quand elle s'agrippa une dernière fois à mon torse, elle était hors d'haleine, mais son regard n'avait jamais été aussi lumineux. Mes yeux glissèrent sur son visage, sur ses pommettes un peu rouges, sur sa bouche entrouverte et tentante.
– Vraiment pas mal, répétai-je.
Et je ne parlais pas vraiment de la danse.
– Vous avez fait tout le travail.
– Vous débutez, c’est tout. Et je dois vous avouer un petit détail.
– Vous prenez des cours de danse avec votre fille ?
– Non.
Des deux mains, j'entourai sa taille. Son corps épousait maintenant le mien, sa respiration se cala sur la mienne et son visage était libéré de toute tension.Brutalement, je la fis basculer en arrière, entamant une dernière pirouette, avant de la ramener lentement contre moi. Elle enfonça ses doigts dans mes épaules et son visage ne fut plus qu'a quelques centimètres du mien.
C'était si tentant de l'embrasser et si révoltant ne pas pouvoir le faire. Elle esquissa un bref sourire. Je me penchai un peu plus vers elle, l'effluve de son parfum nous enveloppant.
– Je ne danse qu’avec les jolies brunes, chuchotai-je à son oreille.
Je caressai sa peau de ma bouche et souris largement en constatant le voile de chair de poule qui recouvrit sa peau.
Elle était magnifique et, au moins, pour cette nuit, elle était tout à moi

Scène 6: 

Je dégustai ma glace. Mais c'était elle que je dévorais du regard. Assis tous les deux, dans la pénombre de cette somptueuse suite, je constatai que le temps avait certainement suspendu son vol.
Du moins, je l'espérai, car cette nuit avec elle ne serait, de toute évidence, pas suffisante pour moi.
– Et celle-ci ? demanda-t-elle en effleurant une ancienne cicatrice sur ma main.Charpente, mur, plomberie ?
– Poêle à frire ! m'esclaffai-je. J’ai voulu faire des crêpes à Elizabeth pour ses deux ans.
Elle caressa ma cicatrice pendant de longues secondes, réveillant mon corps engourdi. Le désir - émotion enfouie et portée disparue depuis le départ de Jenny - cavalait dans mes veines. J'attrapai sa main dans la mienne et l'effleurai doucement.
– Comment est Jim ? demandai-je.
– Beau, je crois. Grand, brun, yeux bleus.
– Et comment êtes-vous devenus… plus que des amis ?
Même sans le connaître, je détestai ce type. J'en étais jaloux et envieux. Anna lui appartenait. Après cette nuit, elle le rejoindrait. Après cette nuit, elle m'oublierait.
Après cette nuit, elle resterait gravée en moi. Une nouvelle cicatrice invisible et pourtant douloureuse.
– Je crois qu’il m’a invitée au cinéma, répondit-elle.
– Vous croyez ? Vous avez oublié ?
– Je le crains.
– Vous ne vous souvenez pas… du jour où il vous a embrassée, ou du jour où il vous a tenu la main ?
– Nous ne nous tenons pas la main. Jim n’est pas très… expansif.
– Ça vous ennuie ?
– Parfois. Je m’y suis habituée.
Je tendis ma cuillère pleine de glace vers elle. Je serrai sa main un peu plus fort dans la mienne. Et si elle m'en donnait l'autorisation, je ne la lâcherai plus. A chaque seconde passée avec elle, je tombai un peu plus amoureux d'elle.
– Si j’étais amoureux de quelqu’un, je voudrais que tout le monde le sache et le voit,avouai-je.
– Vous êtes un manuel. Un tactile même. Je l’ai senti, quand vous m’avez serré la main. La plupart des gens se seraient contentés d’un vague mouvement de la tête.
– J’ai besoin de toucher. De sentir, de passer mes mains sur les éléments. C’est mon mode de fonctionnement.
Ses doigts coururent dans le creux de ma main. C'était trop et en même trop peu. Je voulais sentir sa peau frotter contre la mienne, je voulais la marquer, je voulais réveiller son corps endormi, trop longtemps délaissé par ce crétin de Jim.
A mon tour, je traçai des cercles dans le creux de sa main. Je la sentis frémir et elle referma sa main, comme si je venais de la brûler. Elle se pinça les lèvres, et je compris qu'elle se retenait, qu'elle se contrôlait pour ne pas céder face à un quasi-inconnu.
Je plantai mon regard dans le sien, guettant le moment où elle faillirait. Je retirai ma main de la sienne et entoura sa nuque. Son pouls vibra contre ma main et elle poussa un soupir d'aise. J'appuyai mes lèvres contre les siennes, devinant la course folle de son cœur contre mon torse.
Cela valait toutes les autorisations au monde.
Ma langue se faufila dans sa bouche et enfin, elle fut à moi


Scène 7 :


J’ai passé ma nuit à la regarder dormir, à échafauder des plans tous plus insensés les uns que les autres pour la garder auprès de moi. Quand l’aube pointa, une pointe d’amertume et de déception me piqua l’estomac. J’embrassai son épaule nue et me redressai.
J’avais toujours aimé voir le soleil se lever. Petit, quand ma mère venait me réveiller, elle ouvrait les volets et me recommandait de profiter de cette nouvelle journée. Ce souvenir me tira un sourire, mais il se ternit bien vite.
De la fenêtre, j’observai le ciel bleuté. Pas un nuage à l’horizon, pas un flocon voletant dans les airs. La vie, le temps et nos destins reprenaient leurs routes respectives. Jamais une journée aussi belle me sembla si triste.
Je retournai aux côtés d’Anna. Elle dormait paisiblement, sur le dos. Mes doigts coururent sur sa peau, longèrent les courbes de sa poitrine, avant de glisser sur son ventre. Elle bougea et se lova contre moi, sa main appuyée contre mon tatouage.
Elle ouvrit les yeux, puis les referma douloureusement.
– Il fait jour, dit-elle d’une voix étranglée.
– Et la neige ne tombe plus.
Elle se resserra un peu plus contre moi et déposa un baiser furtif sur mes lèvres.
– Faisons comme s’il faisait encore nuit.
Je recouvris mon corps du sien et nous nous perdîmes l’un dans l’autre pour une dernière fois.

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