Si vous vous souvenez, je vous avais parlé de ma lecture du précédent tome, La saga femme d'Auschwitz, que j'avais adoré. Ici, on retourne pour ainsi dire là où tout a commencé. Ce roman est largement inspiré de faits réels.
Préparez-vous à vivre de sacrées émotions car Ester va revenir sur les lieux de l'enfer. Elle y a mis au monde une petite fille, qui ne doit la vie qu'au blond de ses cheveux. Tous les personnages cont nous émouvoir par leur force, leur courage et leur détermination. Elle va donc chercher où son bébé a été placé et rechercher la famille allemande qui l'a accueuillie. Vous imaginez bien que cette quête pourra sembler irréelle ou irréalisable mais une mère n'abandonne jamais. Entre passé et présent à Berlin, rien ne sera simple. Là-bas, elle a laissé un souvenir impérissable à sa fille, son numéro de matricule, le 41400. Seule marque pour la relier à elle, Ester et Filip, son mari, vont mener le combat de leur vie.
D'habitude, dans ce genre de récit, on se focalise sur la période de la Seconde Guerre Mondiale mais là, les années vont passer et nous aurons aussi un aperçu de la Guerre Froide. Il est évidemment que l'autrice s'est largement documentée pour retranscrire à merveille, ou devrais-je dire avec horreur, la douleur que ces héros ont vécu. Leur liberté sera un lourd fardeau à porter, leur chemin de douleur mais aussi d'espoir.
Les choix faits pendant cette période des camps auront des répercussions fracassantes. Comment continuer de vivre après avoir tout perdu? C'est ce que cette pléiade de personnages vont nous démontrer. Nous allons parcourir les années 60 mais nous arriverons aussi à un autre moment historique avec la Chute du Mur de Berlin.
Bref ce roman chorale nous montre une fois de plus que le devoir de mémoire est intarissable, qu'il doit être sans cesse remis en avant. L'autrice nous montre que l'amour, l'amitié, les combats, la famille, le destin sont des thèmes intemporels et bouleversants.
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