lundi 8 mai 2017

Découvrez Charmer de Kylie Scott - Chapitre 4 traduit



Avec l'accord de Kylie Scott, voici le quatrième chapitre traduit de Charmer ;) J'espère qu'il vous plaira. Merci de ne pas reprendre ma traduction car si Kylie Scott décide de publier ce livre, elle demandera à ce que je retire ma traduction du blog donc je vous remercie par avance de partager l'article si vous le souhaites mais en aucun cas de copier coller ma traduction

Merci donc de respecter mon travail de traduction et le travail de l'auteur

Bonne lecture ;)

Retrouvez le chapitre un et le chapitre deux en cliquant ci dessous

                                 * Chapitre 1                        * Chapitre 2                  * Chapitre 3

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Mes parents avaient acheté la pire maison dans la meilleure rue. C'est comme ça que nous avions fini par vivre dans un quartier où vivaient des gens comme les Bauder. Des tas d'allées devant lesquelles stationnaient des voitures étrangères très chères.

Apparemment la dame âgée à qui appartenait autrefois la maison avait ignoré les nombreuses propositions émanant d'hommes riches pour vendre. Ils voulaient tout raser pour construire une nouvelle demeure flambant neuve. Cette personne âgée avait cependant des fleurs et des arbres et elle n'aurait voulu aller ailleurs pour rien au monde. Quand un mec bizarre finit par l'obliger à aller vivre dans une maison de repos, papa et maman ont réussi à la séduire , là où tous les autres avaient échoué. On a conservé en l'état son vieux bungalow en bois et , le plus important , on a pris soin de son jardin.

J'adorais me coucher sur mon lit et observer les arbres osciller sous le vent. Cétait tellement paisible que je pouvais me convaincre qu'il n'y avait personne dans les environs . Pas de voisins. Rien du tout.

Malgré le mémorable épisode du regard qui tue de lundi, ce fut une semaine pratiquement sans aucune apparition d'Ed. Dieu merci. Il m'avait peut être oubliée, moi et mon coup de genou. Une fille a le droit de rêver. Et Zoé n'avait pas envie de tenter à nouveau sa chance avec lui et on traînait donc à la bibliothèque pendant la plupart de nos pauses déjeuners. Avec une dissertation en histoire qui pointait le bout de son nez, le timing était parfait pour moi. Le mec avec qui Zoe était sortie la semaine dernière par esprit de vengeance traînait avec nous. Etant l'opposé complet d'Ed, Declan était mignon, doux et aimait dessiner. Il semblait vraiment craquer pour ma copine et ce sentiment était partagé. Il y avait peut être une vie après être sortie brièvement avec le beau gosse du lycée.

"Alice" cria mon père de la cuisine . "Le dîner est prêt".

"J'arrive" dis je en en me glissant hors du lit, ne prenant pas la peine de mettre une tenue convenable puisque la maison était ma bulle de confort depuis le début.

Ma mère était déjà assise en bout de table, écoutant mon frère babiller à propos de ses entraînements pour la saison. Bizarre. Je ne me souviens pas de la dernière fois où il était à la maison un vendredi soir. Papa mis un énorme saladier au milieu de la table avant de s'asseoir.

"Hé mon coeur". Il me fit un sourire en prenant sa bière. "Comment s'est passée ta journée? "

"Bien" . Je tournais la tête constatant qu'il y avait une place en plus de libre. "Qui se joint à nous?"

"Moi" s'exclama d'une voix basse une personne directement derrière moi, me faisant sursauter. Ed se contenta de ricaner. "Désolé".

Crétin.

"Ed dîne avec nous". Dit ma mère. "C'est sympa non?"

"Génial" , mentis je.

Il baissa le regard vers moi, ses yeux brillant d'amusement. Fini mon vendredi soir tranquille. Je m'assis furtivement sur ma chaise tandis qu'Ed s'asseyait en face, à côté de mon frère. Billy était trop occupé à remplir son assiette de lasagne et de salade pour remarquer quoique ce soit.

"Et bien , je trouve ça merveilleux", ma mère était aux anges. "Ca fait des lustres que je n'avais pas eu mes deux garçons à table"

Même papa s'y est mis, l'air super heureux et tout ça. Depuis la toute première fois où Ed est entré dans nos vies, ils ont essayé de combler l'abstentéisme de ses parents. Les premières années , il était tout le temps à la maison, jouant au football avec papa et Billy dans la cour, traînant avec Billy, regardant la télé et mangeant avec nous. De manière générale, il faisait de ma vie un enfer. Mais après mon frère et lui ont découvert les voitures, les filles et dieu sait quoi d'autre. La puberté est arrivée.

"Alice tu aurais dû inviter Zoe" a dit maman. "Tu sors avec elle Ed, non?"

"Non" répondis je. "Ils ont rompu"

"C'est vrai" confirma l'abruti avec un sourire triste et presque mélancolique

Bien entendu , maman est tombée dans le panneau. "Oh non."

"Je doute fortement qu'il ait le coeur brisé, maman", dis en buvant une goutte d'eau. "Ils ne furent pas ensemble si longtemps que ça."

Les sourcils d'Ed se froncèrent. "J'en sais rien"

"Deux semaines et quatre jours". 

Mon frère grogna. "Purée, t'avoir toi et Zoe dans nos pattes tout ce temps... deux semaines et quatre jours c'était déjà trop". 

"Ne mange pas la bouche ouvert frérot" dis je en saisissant le saladier. Mes doigts se cognèrent contre ceux d'Ed et il se mit à sourire avec tellement de patience, retirant sa main, attendant que je me serve. 

"Sers toi, mon fils." Papa passa le plat de lasagnes à Ed en attendant. 

"Merci , monsieur"

Haut le coeur

"Tu as donné le bon chiffre à l'heure prêt" dit Ed. "Je ne savais pas que tu faisais autant attention à moi Alice"

"C'est pas le cas"

"Non? T'es sûre de ça?"

"Je fais très attention à ma meilleure amie. Merci de t'en inquiéter". 

"Ca va ta dissert d'anglais ma chérie?" demanda papa.

"Ca va" je lui lançai un sourire tendu. "Je l'ai presque terminée".

"Tu fais celle sur Hemingway?" demanda Ed

J'hochai la tête "Ouais".

"Je l'ai faite l'an dernier. J'aurais pu t'aider si tu le voulais"

"Comme c'est gentil" s'épancha ma mère. 

"Y'a pas de quoi" dit Ed en haussant les épaules avec insouciance. "Je ferais tout pour Alice".

Et j'étais à un doigt de m'en prendre violemment à lui. C'était soit ça ou je grimpais sur la table et je l'attaquais avec ma fourchette. Putain, il jouait sans cesse à ce jeu avec mes parents, mettant ce masque de perfection. Comme si c'était un mec sympa. Et pendant tout ce temps, il me lançait des sales regards quand ils ne regardaient pas, convainquant Billy de ne m'impliquer dans aucune de leur activité. C'était quoi ce bordel en prétendant que nous étions amis?

"Tout va bien" dis je. "Merci"

"Je pensais que tu avais des soucis avec ce livre" dit mon père. Pas d'une grande aide sur ce coup. 

"Je n'ai pas de soucis avec, c'est juste que j'aime pas".

"Corrige moi si j'ai tort mais...." Ed se toucha le menton. "Je pense que ça veut dire que ça te pose des soucis".

Papa ricana. Traître.

"Tu as tort" je tapais du pied. "Le mec meurt seul dans la merde, ce qui signifie que l'histoire est essentiellement inutile. 

"Je ne suis pas d'accord"

"Quelle surprise"

Le bord de ses lèvres se retroussa et il faillit sourire. "Le roman explore des tas de thèmes intéressants. L'amour , la haine, la guerre, la politique..."

"Alice préfère les livres fantastiques" dit Billy, souriant d'un air suffisant entre deux bouchées de nourriture. Le gars était simplement une machine à bouffer pleine de muscle. "De la romance et ces trucs là". 

"Tu aimes les fins heureuses" Ed hocha lentement la tête. "Ok"

Je serrais la mâchoire. "J'aime les histoires avec de l'espoir et où les personnages deviennent vraiment matures et vont de l'avant."

"Jordan est allé de l'avant" dit Ed.

"Ouais . Il est mort". 

"Tu trouves pas que ces livres sont un peu... je sais pas ... pas réalistes?"

"T'as raison. T'as raison". Je penchais la tête.

Papa s'éclaircit la gorge. "Ta mère et moi ne ferions jamais cela. On t'a trouvée sur le pas de notre porte. On voulait pas que ça fasse tâche, donc on t'a ramenée à l'intérieur"

"Merci papa"

Mon père me fit un clin d'oeil. "Ce fut le meilleur choix qu'on ait pu faire". 

"J'ai lu Hemingway à l'école" dit maman. "J'ai aimé. C'est pêchu tu sais."

"Absolument" ajouta Ed. "Le souci Alice c'est que tout ne finit pas de manière heureuse".

"Sans décon..."

"Ton langage" râla papa.

"Désolée".

"Zoe ne me faisait pas confiance donc ça a mal fini. Et prends toi et moi par exemple" dit Ed. "Notre petit mal entendu la semaine dernière est le parfait exemple de choses finissant mal. Dans le feu de l'action, les gens font simplement de mauvais choix".

Ma mère écarquilla les yeux. "Que s'est il passé la semaine dernière?"

"Rien. Ca n'a pas d'importance". Ma prise sur ma fourchette se resserra. "Ed, j'espère que tu fais référence à ton choix extrêmement mauvais?"

"Bien sûr que non. " dit il. "Ce que j'ai fait était complètement justifié. Je parlais bien de toi".

Mon rire était totalement dénué d'humour. "Oh je ne sais pas. J'ai assez bien aimé ce qui s'est passé à la fête". 

"Ah bon?" il étudia mon visage, son regard balayant mes lèvres. "Intéressant". 

"Pas cette partie là". 

"Vous deux, vous me coupez l'appétit" râla Billy.

"Rien peut te couper l'appétit mec". Ed lui donna une claque dans le dos, puis fut aussi très occupé à manger. "C'est super bon Mrs Lennox".

"Merci Ed" Maman désigna papa de la tête. "Mais c'est Mr Lennox qui a fait le dîner". 

"Et il a fait un super boulot" dit Ed. Lèche cul.

"Alors les garçons qu'avez vous prévu ce week end" demanda maman. "Puisque la saison de football est à présent terminée , vous ne devez pas savoir trop quoi faire."

Billy se servit en quelques secondes. "Un pote fait une fête ce soir".

"Et toi ma chérie?" me demanda maman , en se tournant vers moi.

Je me contentais de hausser les épaules, tentant de ne pas avoir l'air d'une grosse looseuse n'ayant ni amis ni vie sociale.

Pendant un moment , il y eut un silence religieux. Ou du moins, pas de discussion. Les couverts raclaient les assiettes et la musique était en toile de fond dans la pièce à côté. Je gardais les yeux sur mon repas  ou sur les murs blancs. C'étaient les deux solutions les plus sûres. Mes parents étaient bien trop sous le charme d'Ed pour comprendre la haine qui brillait sans aucun doute dans mes yeux. Je résistais à l'envie folle de toucher ou de refaire ma queue de cheval défaite. Pas moyen d'agir de manière nerveuse ou en train de me pavaner devant notre voisin mégalomaniaque. Son opinion n'avait aucune valeur.

"En fait", dit Ed, un éclat diabolique dans le regard. Comme d'habitude. "Alice devrait venir avec nous".

"Non pas question". Billy en fronçant les sourcils.

"Bien sûr que oui. Pourquoi pas?"

"T'es sérieux". Mon frère lui lança un regard des plus douteux. "Parce c'est ma soeur". 

"On s'en fout" dit je , me redressant bien droite. "Je ne veux pas y aller. Je suis occupée". 

"Non c'est pas vrai." dit Ed en souriant d'un air suffisant.

"Pourquoi ne vas tu pas à la fête Alice ?" demanda papa. "Tu te plaignais justement l'autre jour que Zoe était toujours occupée . Voilà l'occasion de faire quelque chose, de te faire plus d'amis. Et ce sera bien de savoir que ton frère et Ed veillent sur toi et qu'ils te ramènent à la maison à une heure convenable".

"Tout à fait Monsieur". 

La panique coula dans mes veines. "Vraiment , je ... je veux dire... j'ai des devoirs à faire. C'est urgent". 

"Un vendredi soir?" demanda Billy. "Sois pas barbante". 

"Je ne le suis pas" me tortillai je sur ma chaise, la chaleur me montant aux joues.

"Vas y ma chérie. Amuse toi pour une fois." Maman me tapota la main. "Tu peux regarder la télé ou lire un livre une autre fois".

Même mes parents me trouvaient pathétique. Génial. J'ouvris la bouche, mais à deux doigts de déclarer que j'avais chopé la crève, je ne savais plus quoi dire.

Billy secoua la tête. "Alice, tu ferais bien de venir". 

Ca m'arrêta net.

"Qui sait, tu pourrais aimer ça".

"Tu veux que je vienne?"

Une des épaisses épaules de mon frère se souleva. "Ouais". 

Mes yeux n'étaient pas larmoyant juste parce que mon frère me voulait à ses côtés. C'était à cause des allergies ou un truc du genre. "OK"

"Excellent" dit Ed, la voix basse et ravie.

Me remettant immédiatement sur mes gardes. Oh bordel, que me préparait il? Tout irait bien, une fois que nous serions à la fête, je pouvais l'éviter. Probablement.

"Ca va être une super soirée" . L'abruti sourit de manière suffisante.

J'avais peur. 



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