Je m’appelle Juliette Bonte, et je suis auteure de romances chez Harpercollins/Harlequin depuis 2016. Je suis originaire du nord de la France (ce n’est pas une info passionnante, mais ça explique en partie mon amour pour le fromage très odorant. J’avoue, je suis un cliché), j’ai un chien et, toujours dans l’info hyper intéressante, je suis en train de me construire une petite collection de chaussettes ultra-molletonnées-spécial-hiver.
On te connait pour tes comédies romantiques mais Méfie toi de nous n'en est pas une . Comment définirais tu cette romance? Depuis quand as-tu cette idée de romance en tête?
Effectivement, « Méfie-toi de nous » est un New Adult. Du moins, cette romance en possède la plupart des codes, je pense. L’idée m’est venue en 2017, après la parution de « Because of you » (qui est devenu « Les vrais amis ne s’embrassent pas sous la neige » depuis), donc au mois de mai. Ça date, en fait !
As tu des rituels d'écriture qui sont différents si tu écris de la romance new adult ou si tu écris une comédie romantique? Quels sont tes rituels?
Mes rituels restent identiques : je n’écris que le soir, et avec de la musique. J’en ignore la cause, mais la journée ne m’inspire pas du tout. S’il y a de la lumière dehors, je suis tout sauf productive !
Le fait d'avoir une playlist est t-elle primordiale pour toi ou tes personnages?
Pour « Méfie-toi de nous », c’était important que les personnages en aient une, oui. La musique est un moyen de communication, et il me paraissait indispensable qu’elle fasse partie de l’histoire, même à un niveau très secondaire. C’est d’ailleurs le seul texte que j’ai écrit où la playlist est affichée à la fin du livre.
Pour moi, c’est indispensable. On en revient à la question précédente : s’il n’y a pas de musique, je suis aux abonnés absents. S’il y a un combo journée + silence, je n’existe carrément plus !
Pourquoi avoir posé ton histoire avec pour toile de fond un lycée américain.
Je crois que j’exprime une ancienne frustration d’adolescente : dans mon propre lycée, le seul événement qui pouvait éventuellement s’apparenter à ceux présents dans les lycées aux USA, c’était le bal de fin d’année en terminale. Pour le reste, nous n’avions pas d’équipe de sport à soutenir, pas d’activités extrascolaires, etc. J’avais envie de m’imprégner d’une ambiance qui me faisait envie quand j’avais 17 ans. Comme une histoire est inventée et qu’on en fait un peu ce que l’on souhaite, j’en ai profité !
Combien de tomes comptera cette saga?
Il y aura deux tomes.
Est ce plus facile d'écrire une romance indépendante ou une saga? Pourquoi es tu si cruelle avec cette fin de .... (rires)
Une romance indépendante, définitivement ! Pour une suite, il faut faire attention à tous les détails exprimés dans le premier tome (ou le tome précédent), et surtout à ce que la psychologie des personnages coïncide. Qu’il y ait une logique. C’est tout aussi grisant à écrire (voire plus), mais personnellement, je trouve plus simple de mettre un point final à la fin d’un one-shot.
Ahah ! Elle n’est pas si horrible que ça, si ? ( euh quand même .... mon imagination va très loin tu sais lol)
Présente nous en quelques mots tes personnages.
Wade s’est forgé seul. Il est aux antipodes de l’excentricité et de la démonstration d’ego. C’est un jeune homme très patient, dans le contrôle de ses émotions. Il a une certaine intelligence d’esprit, mais à partir du moment où l’on touche à son point sensible, il est capable d’aller très loin.
Mackenzie est une jeune fille sensible. Ses émotions ont le pas sur sa raison. Elle vit assez mal le deuil de sa meilleure amie, et tente de reprendre sa vie en mains malgré ses crises d’angoisse. Bien que ses failles transparaissent, c’est un personnage qui possède une certaine force de caractère.
Quelles sont les failles et les forces de Mackenzie et Wade?
Pour Wade, sa plus grande force est sa capacité d’observation. Il ne se précipite pas pour juger quelqu’un, il attend d’avoir toutes les cartes en main avant de se forger son propre avis. Sa faiblesse est son histoire.
Pour Mackenzie, sa plus grande faiblesse est le manque de confiance en soi. Elle a perdu son assurance, et c’est malheureusement le point le plus important qu’il convient de posséder pour avancer dans la vie. Sa force ? Je dirais sa volonté. Elle a conscience de son état, elle sait qu’elle n’est pas au mieux de sa forme, mais elle ne se laisse pas abattre pour autant.
Wade et Jax évoluent dans le street art. As tu fait des recherches préalables sur cet univers?
J’en ai fait, oui. J’ai aussi et surtout la chance de connaître une personne qui n’est pas étrangère à cet univers, et qui m’a permis de m’imprégner de ses codes et de ses règles tacites. Je suis restée très en surface avec MTDN, l’histoire étant axée sur une romance, mais c’est un art qui me fascine. J’ai des livres dédiés chez moi, j’adore trouver un blaze quand je me promène, et me dire que tel graffeur s’est trouvé à tel endroit. C’est une forme d’expression qui, à l’instar du rap, peut paraître « brutale » de prime abord, mais qui se révèle profonde et pleine de messages cachés.
Tu exprimes ton art avec des mots, dans ton roman le langage des signes et les tags sont présents. En quoi ces deux modes de communication sont inhérents à l'intrigue?
Je vais probablement spoiler un peu, ici. Je préviens : ne lisez pas si vous ne souhaitez pas connaître trop de détails !
L’histoire de MTDN est majoritairement basée sur Wade. À mes yeux, c’est lui, le personnage principal. Or, Wade est un homme (un jeune homme) qui ne s’exprime pas vraiment avec la parole. Ce n’est pas son arme. En revanche, il parvient à délivrer des émotions à travers d’autres modes de communication. Le graff lui permet de s’imposer, de montrer qu’il est là, qu’il existe. Quant au langage des signes, il fait partie de lui. Il comble son silence grâce à d’autres techniques d’expression.
Quelle a été la scène la plus difficile pour toi à écrire et celle où tu as le plus ri? (Personnellement le bonnet de Jax m'a beaucoup fait rire)
Je vais encore spoiler. Je suis désolée ! Du coup, je me répète : ATTENTION ! SPOILERS !
Les scènes avec Jax en général m’ont amusée. De toute l’histoire, c’est probablement le personnage le plus léger, il a un bon état d’esprit et il sait comment alléger l’ambiance. Je suis contente que la scène du bonnet t’ait fait rire !
Pour la scène la plus difficile, il y en a plusieurs. Mais je dirais une de celles avec Missie. Par rapport à ce sujet, je reste un enfant ultra-sensible, et si je voulais essayer de retranscrire au mieux les émotions de Mackenzie à ce moment-là, il fallait que je sois honnête, et donc que je ravive de vieux souvenirs.
Aura t-on plus d'informations sur les personnages secondaires ( Jaxton , Terry ou encore Tate) dans le second tome?
Des petits détails du premier tome bâtiront le second tome. Je ne sais pas quoi dire d’autre, je suis morte de trouille à l’idée de faire une bourde !
Si tu devais te choisir un blaze , ce serait quoi ( Un blaze est un pseudonyme utilisé par les taggeurs pour se reconnaître entre eux)
Ouh ! C’est dur comme question ! MOMF ? Ce sont les initiales d’un de mes tatouages, mais ça sonne bizarre, on dirait quelqu’un qui prononce « mom » avec une pomme de terre dans la bouche…
Merci pour cette superbe interview. Méfie toi de nous sort aujourd'hui . Précipitez vous pour découvrir l'histoire de Wade et Kenzie.
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