samedi 2 mars 2019

Ma ptite interview avec Julie Huleux qui nous parle de ses romans , des pompiers et de Rouge



Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas , pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

En trois mots, même : Romancière spécialiste pompiers !

C’est un sacré raccourci, mais c’est percutant. Plus sérieusement, je m’appelle Julie Huleux, je suis une fougueuse écrivaine passionnée de Romance.

As-tu des rituels d'écriture ? Est ce nécessaire pour toi d'avoir une ébauche précise des personnages, des intrigues avant d'en commencer la rédaction ?

J’ai beaucoup changé dans mon procédé d’écriture… c’est avec l’age et l’expérience sans doute. J’ai mûri.

Autant avant, je me jetais dans l’écriture à l’instinct, sans plan ni fiche, autant maintenant, au 5e roman, je ne travaille plus du tout comme ça. Je suis devenue une pure architecte : Je crée des fiches de personnages ultra-détaillées, je peaufine un scénario avec les grandes lignes pour placer les éléments majeurs de l’histoire, puis j’ajoute des enjeux et une trame secondaire, ensuite je redécoupe le tout en chapitres avec les précisions scène par scène… et avant d’écrire vraiment je teste le choix narratif sur un ou deux chapitres.

Je sais, je sais, ça peut paraître un peu barbare vu comme ça. Mais finalement une bonne histoire ne s’improvise pas ;)

Après, une fois que la facette « technique » est réglée, je peux m’installer sur ma méridienne près de la fenêtre avec des orchidées, je peux laisser libre cours à mes doigts sur le clavier de mon ordinateur portable, et à mon cerveau qui tourne en musique.

Tu as écrit des sagas et des romans indépendants. Qu'est ce qui est plus difficile et pourquoi ?

Hum. Délicate question ! Déjà, je n’ai pas la sensation d’avoir écrit une saga. La Love Compagnie c’est la réunion de 4 épisodes au format roman court. Mis bout à bout, ça donne le même volume qu’un bon gros roman.

Je crois que j’en avais besoin, avant de me lancer à fond dans des textes plus longs. J’ai la sensation que c’était une façon d’essayer plein de choses avant de passer aux choses vraiment sérieuses. Non pas que La Love Compagnie n’ait pas été écrite sérieusement, mais c’est plus facile de tenir la distance sur l’écriture d’un manuscrit de 100 pages que sur une histoire complète de 300 et plus.

Le roman est une montagne. Il faut la gravir. J’ai souffert pour Rouge comme j’ai souffert pour mon roman boxeur (« Alpha Player ») sorti l’an dernier, mais je ne regrette pas l’effort.

Après, l’avantage d’un roman par rapport à une série ou à une vrai grosse saga, c’est qu’il y a moins de personnages importants. C’est compliqué au possible d’avoir des tas de trames pour chaque personnage ! Pour La Love Compagnie, j’ai carrément dû tenir un répertoire de ‘qui est qui fait quoi où avec qui dans quel épisode’. Il n’est pas à jour d’ailleurs… ah !



Tu as été publié en auto édition mais aussi en Maison d'Editions ? Pourquoi ces deux parcours ?

Au départ, j’étais juste éditée. Tout a commencé par un contrat chez Harlequin pour « Miss Exquise ». En attendant la publication du roman (car le temps éditorial est très long), j’ai eu envie de m’essayer à autre chose, à un autre sujet : c’était « La Love Compagnie ». J’avais l’idée de faire une série à épisodes, donc, des formats courts, comme une série télé. Et j’ai d’ailleurs choisi des modes de narration en accord, tout a été construit dans ce but. Seulement voilà : mon éditrice n’était pas totalement convaincue par le concept. Les éditeurs aiment avoir la série complète avant de savoir quoi en faire. C’est logique pour eux, ça tuait la démarche artistique pour moi. Alors, j’ai décidé de me lancer en autoédition pour publier La Love Compagnie, épisode par épisode, au fil de mon écriture !

Aujourd’hui, j’aime ces deux facettes. Je me sens pleinement hybride.

J’apprécie de travailler avec un éditeur sur un roman, et j’adore tout diriger sur l’autopublication d’une autre de mes histoires. J’aime la précision et ce que j’apprends dans un cas, j’aime la grande liberté et le contrôle que ça me donne de l’autre.

Mais pour conclure, et là je vais être d’une sincérité désarmante : l’autoédition permet aux auteurs professionnels de vivre de leur plume, alors que l’édition traditionnelle beaucoup moins.


Tu écris essentiellement de la romance, pourrais-tu écrire dans un autre genre ?

Un autre genre… ? Comme du thriller ? Impossible !

Du Polar ? Mais c’est déjà un peu le cas.

De l’horreur ? Même pas en cauchemar.

Du conte pour enfants ? J’écrirais trop sexy.

Un guide pour faire des cocktails ? Je sais juste les boire.

Un roman, tout court ? N’est ce pas déjà le cas ? ;)

J’écris de la Romance parce que j’aime ça, parce que j’en vois partout, même les jours difficiles. Et parce que la Romance, telle qu’elle est écrite aujourd’hui, c’est la vraie vie.

J’écris de la Romance parce que j’ai des messages à transmettre aux autres femmes, et que par mes histoires, je sais que mes messages les touchent et les inspirent.

J’écris aussi de la Romance parce que j’aime le contrat que l’on signe dès le départ, mes lectrices et moi. Quand on lit une Romance, on sait qu’on va vibrer, trembler, aimer, pleurer… mais qu’à la fin, tout ira bien. C’est le marché, et j’adhère complètement.







Tu sembles affectionner les hommes en uniforme, pourrais-tu écrire sur des militaires, des SEALS, des Marines ou un autre corps de métiers pour tes romans ?

Oh oui ! Des militaires, des gendarmes, des policiers, des agents secrets, des bodyguards… Il n’y a que les médecins qui me laissent de glace. Pour le reste, je pourrais sans problème me diversifier, tant qu’on reste dans le domaine français (j’y tiens).

C’est d’ailleurs au programme de mes prochains projets de romans ! J’ai l’idée depuis 2 ans d’extraire un autre personnage pompier de La Love Compagnie pour l’emmener en terrain militaire avec la Légion étrangère. A priori, je devrais l’écrire l’an prochain. Ça va me changer de décors… et d’uniformes !


                         

Pourquoi avoir choisi d'écrire une nouvelle sur Adrien et un roman sur son frère Alexandre et non l'inverse ?

Figure-toi que la nouvelle avec Adrien, alors qu’elle est publiée avant le roman avec Alex, a été écrite après !

J’ai écrit Rouge en 2017. J’ai signé le contrat d’édition avec &moi en mars 2018. Lors d’un déjeuner à Paris avec ma consœur Emilie Collins, notre éditrice nous a parlé d’un projet de nouvelles pour Noël. Émilie et moi avons opiné de chef, trop heureuses de se frotter à ce nouveau défi !

Bon, il fallait trouver les sujets maintenant. Je me suis vite dit que ça serait intéressant de trouver le moyen de faire le lien entre ma future romance de noël et Rouge qui devait sortir des mois plus tard. Mieux encore : faire le lien avec La Love Compagnie !

Ça m’a fait tilt dans le TGV pour revenir de Paris. En descendant en gare de Nîmes, j’ai envoyé un message à mon éditrice pour lui annoncer que j’allais écrire la nouvelle sur Adrien.

C’est vrai que j’aurais pu en faire un roman. Ce sont les circonstances qui l’ont voulu autrement. Et j’aime beaucoup quand les choses se font ainsi.

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