La relation de Perséphone avec Hadès est devenue publique et la tempête médiatique qui en résulte perturbe sa vie normale et menace de l'exposer en tant que déesse du printemps. Pour ajouter àses ennuis, tout le monde semble désireux d'éloigner Perséphone du Dieu des morts en exposant son passéinfernal. Les choses ne font qu'empirer lorsqu'une horrible tragédie laisse le coeur de Perséphone en ruine et Hadès refuse de l'aider. Désespérée, elle prend les choses en main et conclut des accords qui ont de graves conséquences. Confrontée à un côté d'Hadès qu'elle n'a jamais connu et à une perte écrasante, Perséphone se demande si elle peut vraiment devenir la reine d'Hadès.
Perséphone est un personnage avec qui j'avais déjà eu du mal dans le premier tome et ça ne s'est malheureusement pas arrangé dans celui-ci. Le couple avance mais il y a tellement de hauts et de bas qu'on finit par avoir le tournis. J'aime quand les histoires d'amour ne suivent pas un chemin facile et qu'elles doivent donc surmonter des embûches pour s'épanouir et iradier de bonheur. Là, on sent que notre couple devra s'armer de patience et de courage s'il veut y survivre. Le souci à mon sens est que Perséphone ne sait absolument pas maîtriser voir gérer ou contrôler ses émotions et elle est donc au bord de l'implosion constamment. Elle est d'une instabilité émotionnelle outrancière et cela fait que j'ai eu du mal à m'identifier à elle ou tout au moins à ressentir de l'empathie envers elle. Elle ne fait pas attention à ses proches et elle se justifie pour un rien alors qu'elle sait qu'elle a tort. Elle est donc d'un égoïsme incroyable. Elle ne se remet pas en question et rejette la faute sur les autres et jamais sur elle. C'est pour ça que je n'aime pas cette héroïne qui pour moi est de pacotilles.
Hadès, qui est le Dieu des enfers, va s'en prendre plein la tête dans ce tome et pour moi, il manque donc de poigne. Il veut arrondir les angles car il est clair qu'il est immédiatement tombé amoureux d'elle mais la réciproque n'est pas valable. Il subit ses foudres et on a un enchaînement de disputes, d'incompréhension, de larmoyements qui donne le tournis et qui franchement lasse. J'aurais voulu plus de poigne mais aussi plus de diplomatie pour gérer les épreuves à surmonter. Il se soumet à ses crises et cela en devient ridicule. Il n'a plus face à elle une femme posée et modérée mais une petite fille capricieuse qui tape du pied quand on la contredit et qui fait l'opposé quand on lui interdit une chose . Est ce tolérable? Non. Ce qui m'a aussi gêné dans ce tome c'est le fait qu'au lieu de dialoguer, de se poser pour régler leur différents, nos deux héros ont simplement recours au sexe pour apaiser (de manière éphémère) les tensions. Ce n'est pas comme ça qu'un couple fonctionne. Il sera donc un amoureux transi, patient et diplomate mais j'ai eu en quelque sorte pitié de lui car il ne mérite pas le quart de ce qu'elle lui fait subir. Pourtant, il lui manque de la poigne à mes yeux alors qu'il devrait avoir un charisme écrasant.
Bref, je ne remets pas en cause la plume fluide de l'autrice mais j'ai eu la sensation que Scarlett St Clair tirait sur la corde et inventait des dramas pour développer une intrigue qui aurait parfaitement pu se suffire à elle-même avec un seul tome. L'ensemble manque de cohérence, de crédibilité et donc de maturité.
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