Bonjour. Merci à vous de me l’avoir proposé.
Un vrai Dieu du Stade m'a permis de vous découvrir en tant qu'auteur. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour ceux et celles comme moi qui ne vous connaissaient pas encore.
Disons que je suis une personne qui essaye de divertir les gens à travers mes écrits.
Pourquoi avoir répondu à l'appel à textes sur le rugby ? Le rugby est-il un sport que vous aimez suivre ?
Ce qu’il y a d’intéressant avec les appels à textes, c’est qu’ils permettent d’aborder des sujets auxquels nous n’aurions pas songé. Lorsque mon éditrice m’en a parlé, j’ai vu en cette proposition un challenge de nouveauté. Quant au rugby, ce n’est pas un sport que je suis. Mais il m’arrive de jeter un œil aux matchs diffusés sur les chaînes de sport de temps en temps.
Comment vous est venue l'inspiration ?
Assez facilement. Dès l’annonce, l’histoire de Clémence m’est apparue alors que je songeais également à un M/M.
Le fait que vous soyez un homme parmi toutes ces auteures donne un caractère original à cette nouvelle. De plus, cette dernière est du point de vue d'une femme. Est-ce facile de se mettre dans la peau et surtout dans la tête d'une femme ?
Disons qu’avec mon entourage féminin, je dispose d’une vue panoramique sur la psychologie féminine. En tant que confident, j’arrive à les entendre et à les comprendre. Je n’ai fait que transposer ce qui revient souvent, aussi bien dans ma vie personnelle que ce que j’ai pu apprendre à travers les médias.
J’ai simplement essayé de percevoir ce que cela faisait d’en être une femme. Bien avant ce travail, j’ai toujours trouvé qu’être une femme même à notre époque était compliqué, il y a tellement de codes, de nuances, de luttes, d’interdits. Le 8 mars est vraiment une journée à célébrer pour atteindre davantage d’égalité et de respect à tous les niveaux.
Quels ont été vos plus gros challenges ?
Mon plus gros challenge a été de partir d’une idée facile et convenue, et essayer d’apporter de l’originalité. L’histoire ne se résume pas à un shooting, mais c’est également une introspection sur la marge de liberté que l’héroïne se concède.
Pourriez-vous nous présenter en quelques mots vos personnages Clémence et Hugo?
Clémence est une jeune femme moderne qui petite fille a été bercée par les contes de fées, d’histoires d’amour d’une époque désuète, mais qui sommeille malgré tout en elle. Il y a donc en elle un affrontement entre modernité et « tradition », son désir et ce qu’on attend d’une jeune femme.
Hugo est un jeune homme qui est l’image de ce nouveau prince charmant, un athlète beau comme un Dieu. L’homme fort dont la plupart des femmes rêvent. Contrairement à Clémence, il ne subit aucune contrainte, il se sent libre de mener sa vie comme il l’entend. Il ne ressent aucune pression sociale.
Selon vous quels sont leur qualité et leur défaut ?
Clémence et Hugo ont pour qualité qu’ils ne se prennent pas au sérieux. Ils sont pleins d’humour. Côté défaut, Clémence à ce côté torturé, hésitant, et très dans le « qu’en dira-t-on » qui la freine. Concernant Hugo, il doit avoir des défauts, mais dans cette nouvelle, ils ne ressortent pas, c’est le prince charmant à tout point de vue .
Avez-vous une scène préférée dans cette nouvelle ? Si oui laquelle ?
Ma scène préférée est celle où Hugo arrive, il est tout habillé et pourtant, Clémence ne voit plus que lui. C’est lui qui l’attire plus que deux superbes corps nus.
Quelle scène fut la plus difficile à écrire ?
La scène érotique, j’ai toujours plus de mal à écrire ces scènes.
La thématique de votre nouvelle montre un nouvel aspect non évoqué dans les autres nouvelles : celui des calendriers dénudés des joueurs. Comme vous est venue l'idée de cette thématique ?
Le calendrier avait eu un tel retentissement à sa sortie qu’il est lié à l’image du rugby. Du coup, j’y ai pensé tout de suite. Dans mon entourage, les femmes sont conquises par ce calendrier dont le succès ne se dément pas chaque année. Il est sensuel et artistique, tout à fait dans l’esprit HQN. Et puis, il y a ce côté homme objet plaisant qui renverse les codes.
Votre récit comporte aussi beaucoup d'humour. Un moyen de désacraliser le côté beau gosse et tais-toi des rugbymen ?
L’humour est une part intégrante de ma personnalité, de ce fait, il est très présent dans mes écrits. Les rugbymen me donnent l’impression de joyeux lurons, ils sont sérieux sur le terrain et se lâchent à la troisième mi-temps. C’est ce côté sans prise de tête que je souhaitais montrer.
Clémence est photographe dans cette nouvelle et j'ai trouvé que l'histoire était très visuelle et les descriptions avaient un côté artistique. Avez-vous mis un point d'honneur à travailler cet aspect ?
Je n’y ai pas du tout pensé. J’ai écrit les scènes comme je les voyais dans mon esprit sans avoir la volonté de faire quelque chose de visuel. Si c’est l’effet que ça donne tant mieux .
Quels sont vos prochains projets ?
Des histoires en cours de réécriture. Rien d’officiel.
Dans les médias, la sortie de ces nouvelles sexy sur le rugby est fortement relayée parfois avec professionnalisme parfois avec une grande ironie. Quel est votre point de vue en tant qu'homme à ce sujet ?
Chacun est libre de livrer l’information avec son ressenti. Je ne suis pas du genre susceptible. J’ai très peu suivi ce qui se disait, ce n’est que lorsque les autres auteurs relevaient une info que je la découvrais.
Merci beaucoup David pou r cette interview . Si vous souhaitez retrouver mon avis sur Un vrai Dieu du stade , cliquez ICI
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