— C’est pas vrai ! Ma colère grimpe en une nanoseconde.
— Leandro vous a prévenus, c’est ça ? Vous êtes en train de magouiller un de vos codes H ?
Aucune réponse. La culpabilité qui inonde leurs visages me fait lever les bras au ciel.
— On ne peut vraiment faire confiance à personne ici…
Bien plus détendu que moi, Peter s’avance et passe son bras autour de mes épaules. Les odeurs de bois de santal et de désinfectant –le parfum typique de sa peau –m’enrobent instantanément.
— Arrête de pester, tu adores le camping.
— Pas dans ces conditions ! Je vous connais, on va passer la soirée à… non, je n’ai aucune envie de parler de ça.
— Alors, on ne parlera pas de « ça ». Je suis passé prendre à boire et de la tarte, tu n’auras qu’à viser une indigestion.
— Comment résister à un programme pareil ? s’amuse Graham.
Démoralisée, je ne proteste pourtant pas. Leur tenir tête n’aurait aucune utilité, ils sont plus butés que tous les membres de ma famille réunis. Et chez moi, on est nombreux.
— Je vais renvoyer Leandro à Barranquilla. Peter secoue la tête avec un sourire, avant de m’ouvrir la portière arrière du véhicule. Je m’y engouffre avec la certitude de ne pas réussir à éviter le sujet de Cole bien longtemps. Satané code H.
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