— Marcus ? Je m’approche.
— Oui ? Elle avance et me dit :
— Tu veux bien préparer Octave et lui passer son harnais s’il te plaît ? J’en ai encore pour un petit quart d’heure et ma mère ne supportera pas si on arrive en retard. Même s’il s’agit juste d’un dîner familial informel… Si mon cerveau n’avait pas court-circuité à la vue de ses sous-vêtements vintage toujours aussi sexy, il l’aurait fait de toute façon à la simple mention de promener le furet comme un chien en laisse.
— Quoi ? je demande en clignant des yeux, complètement déboussolé. Cassiopée lève les yeux au ciel en souriant, amusée par mon manque certain de répondant.
— Son harnais et sa laisse sont dans le tiroir du meuble de l’entrée. Essayez de ne pas vous battre, me dit-elle en s’éloignant. Je reste bien deux minutes à fixer la rambarde en me demandant vaguement si je ne devrais pas tout abandonner et partir. Est-ce que je vais vraiment faire ça ? Mettre un harnais au putois démoniaque qui ne rêve que de planter ses dents dans ma carotide pendant mon sommeil ? Je soupire et secoue la tête. Qui est-ce que j’essaie de leurrer en posant ces questions ? Bien sûr que je vais le faire. Je me tourne et cherche des yeux la bête infernale. Octave est occupé à jouer avec une balle en mousse dans le salon. Je vais prendre son attirail et le rejoins. Quand il me voit arriver avec la laisse, il bondit en couinant et crachant et se dresse sur ses deux pattes arrière, oreilles plaquées sur la tête. — D’accord… Et comment fait-on face à un putois récalcitrant ? J’essaie de lui parler doucement et sans faire de gestes brusques. Je me rapproche :
— Écoute, mon pote, si ça ne tenait qu’à moi, je te laisserais ici tout seul avec ta balle et toute la viande bio et crue planquée dans le frigo, mais voilà, ta magnifique maîtresse veut t’amener avec nous. Ce n’est pas que l’idée m’enthousiasme spécialement, mais bon, si tu pouvais m’aider à lui faire plaisir et passer ton harnais sans faire d’histoire… J’ai l’air d’un crétin fini. Je hausse un sourcil en sachant pertinemment que le machin poilu ne fera rien pour me faciliter la tâche. Il va falloir que je l’attrape. On va se battre. Encore. Putain. Je hais cette bestiole. Nous nous observons, lui et moi, attendant de voir qui va attaquer le premier. Je tente une dernière fois :
— Je te laisserai bouffer le mollet entier de la sorcière si tu coopères, je lui promets.
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